L'Association de défense de l'environnement janséen s'est rassemblée à nouveau, après plusieurs années de sommeil, pour se mobiliser contre le projet éolien à la Butte-Noire.
L'Association de défense de l'environnement janséen (Adej) était en sommeil depuis quelques années. Avec l'annonce d'un projet éolien à la Butte-Noire, ses membres se sont retrouvés, avec l'association Qualité, air, vie et eau (Qave) de Treffieux pour remobiliser les troupes et programmer des actions d'envergure.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes, dont Philippe Macé, maire de Jans, venu écouter le point de vue des opposants au nouveau projet éolien qui s'annonce sur le site de la Butte-Noire.
Porté par l'entreprise PT Technologie, ce deuxième dossier janséen est en cours d'élaboration. Si plusieurs propriétaires terriens ont déjà donné leur accord, le dossier n'a pas encore été présenté aux services de la préfecture.
Remobilisation
Mais cela a suffi pour souffler sur les braises de l'Adej. Plusieurs Janséens se sont inquiétés de ce projet et ont réclamé une remobilisation de l'association.
Jean-Louis Kléfize, président de l'Adej depuis 2002, comprend ces inquiétudes. « L'Adej est pour les énergies renouvelables qui sont vraiment écologiques et non pas des projets industriels qui émettent des pollutions, explique-t-il. Elle n'est pas contre les éoliennes, lorsqu'elles ne présentent pas de danger pour les habitants qui en sont plus ou moins proches. »
« Néanmoins, dans les cas qui nous concernent, aucune précaution n'est prise avant la mise en place de ces machines gigantesques, ni aucune garantie en cas de dysfonctionnements, estime le président. Il y a quelque temps, il fallait pour une machine de 60 m de haut une distance 500 m par rapport à une habitation. Aujourd'hui pour une machine de plus du double de hauteur, il faut toujours 500 m de retrait. »
Déjà des actions à la Butte-Noire
La Butte Noire, c'est tout un symbole pour l'Adej. Durant l'été 1989, grâce à ses actions coup de poing, comme le blocage de la voie express Rennes-Nantes avec plus de 400 personnes, l'association avait réussi à faire abandonner le projet d'implantation d'une décharge d'ordures ménagères brutes de 40 ha, qui devait voir le jour sur le site de La Butte Noire.
Mobilisée aux côtés des Treffiolais qui ne voulaient pas du site d'enfouissement, c'est tout naturellement que l'Adej est venue chercher son soutien pour le nouveau combat qui s'annonce.